De l’enfance tu garderas
La prunelle fraîche, le regard droit,
Le fou rire, les mots du cœur.
Tu traverseras ta vie
Avec l’aisance grave de tes dix ans,
La peur en laisse et la voix chaude.
L’heure venue,
D’un haussement d’épaules,
Tu balanceras ton sac de jours.
(Colette Nys-Mazure, Enfance portative)