Chère Marilyn Monroe,
Ça fait cinquante ans que vous avez disparu et vous continuez à hanter l’imagination des hommes et des femmes. Je pense que le monde entier vous est reconnaissant : d’avoir existé, d’avoir incarné le sex-symbol le plus émouvant des années soixante, d’avoir été cette actrice de cinéma touchante, d’avoir posé nue – mais pudique – pour un si grand nombre de photographes, mais aussi, et là je vais me faire détester, d’avoir disparu à un âge où rien ne pouvait ternir cette image, à l’âge exact où l’on crée des mythes éternels en mourant, pensez à James Dean, à Jésus ou à Diana. Tragique, leur mort, mais bon pour l’image !
En disparaissant au sommet de votre popularité, vous avez échappé à la chirurgie esthétique (lèvres et seins gonflés), à la pub pour parfums, à la tentation de vous engager pour les bébés phoques. En mourant à 38 ans vous avez réussi à laisser une image parfaite, durable, éternelle, d’une femme belle, fragile, indépendante, désirable, une icône du XXe siècle.
Et ça continue : pas une année passe sans la publication de « photos encore jamais montrées » de vous, et chaque fois, nous les regardons avec le même émerveillement. J’attends déjà la prochaine révélation du photographe X qui vendra aux enchères des images de Marilyn « jamais vues ». Merci d’avoir disparu pour rester.
Cordialement,
Peter Rothenbühler
dewplayer:http://www.monroemarilyn.narod.ru/melody/i-m-gonna-my-claim.mp3&