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5 janvier 2013 6 05 /01 /janvier /2013 19:00

 

Avez-vous déjà entendu parler du palais de Brocart ? Mais si, bien sûr, c'est le palais des deux fées célestes qui tissent tout le long du jour, les nuages, pour l'empereur du Ciel. Vous vous tromperiez bien si vous les croyiez heureuses de leur sort car les deux fées s'ennuient à mourir dans leur palais. Un jour d'ailleurs, elles se sont sauvées. Écoutez plutôt ...

Ce jour-là, c'était l'anniversaire de l'empereur du Ciel et tous ses serviteurs étaient occupés aux préparatifs d'un grand festin. Les employés célestes s'amusaient dans les salles impériales et la garde de la porte du Sud, celle par laquelle on descend sur la terre, buvait joyeusement à la santé de l'empereur et sombrait peu à peu dans une somnolence béate. Les deux fées célestes étaient restées seules. 

Dans leur merveilleux palais, elles s'ennuyaient de vivre constamment dans la béatitude, de boire tous les jours du nectar et de tisser tous les jours un nuage en forme d'enclume et sept nuages blancs moutonneux. Leurs jours se ressemblaient comme un neuf ressemble à un autre neuf et nos deux fées s'ennuyaient, s'ennuyaient à mourir.

« Tu sais, petite sœur, » soupirait la plus jeune, « je préférerais m'en aller et descendre sur la terre plutôt que de continuer à m'ennuyer ici. Les hommes ne connaissent pas leur bonheur ! Tant de travail, et toujours du nouveau, ça me plairait tellement ! »

« A moi aussi, » continua l'aînée, « et si tu voyais leurs montagnes et leurs rivières qui serpentent ! Que c'est beau ! Rien de pareil dans ce palais ennuyeux. Et si nous nous sauvions ? »

Le chemin n'est pas long de la pensée à l'acte. Les deux fées célestes se mirent en route et, sur la pointe des pieds, tout doux, tout doux, elles se faufilèrent jusqu'à la porte du Sud qui conduisait à la terre. Les gardes dormaient profondément. Les deux jeunes filles se glissèrent dehors furtivement.

« Maintenant, petite sœur, » proposa la cadette, « nous allons nous séparer. Tu iras vers le Sud, et moi vers le Nord. Et lorsque nous aurons trouvé un être en détresse, nous resterons pour l'aider. »

Ainsi se séparèrent les deux fées. Et tout se passa comme l'avait dit la plus jeune. Toutes deux rencontrèrent deux vieilles femmes solitaires et usées et restèrent à les aider. Bientôt, elles perdirent leur teint transparent et devinrent toutes roses. Elles se plaisaient beaucoup sur la terre. Jamais plus elles ne pensaient au ciel.

Mais rien n'est éternel, hélas. Cent ans avaient passé sur la terre, cent ans, ce qui fait exactement sept jours au ciel. Les festivités avaient pris fin et l'empereur Céleste commença à chercher les deux jeunes filles. Mais en vain, elles étaient introuvables. « Où sont-elles donc passées, » gronda l'empereur. « Voilà un moment qu'il n'a pas plu et j'aurais besoin qu'on me tisse au plus vite un nuage d'orage. » Et l'empereur fit chercher les deux fées. Les serviteurs revinrent bientôt pour lui apprendre que la porte du Sud était ouverte et que les deux jeunes filles s'étaient probablement sauvées.

« C'est un comble ! » s'écria l'empereur. « Qu'on me les ramène au plus vite ! Sinon, j'enverrai sur la terre une sécheresse abominable ! »

Alors les messagers célestes descendirent sur la terre à la recherche des deux fées. Ils les trouvèrent enfin. Mais les jeunes filles ne voulaient pas rentrer. Pourtant, il fallut bien se rendre ! Pouvait-on désobéir à un ordre de l'empereur du Ciel ? Tête baissée, les yeux pleins de larmes, les deux fées reprirent le chemin du ciel.

En arrivant devant la porte du Sud, la plus jeune dit : 
« Petite sœur, je crois que je mourrai de regret si je ne peux plus regarder le monde en bas ! »

L'aînée hocha la tête en soupirant, puis elle dit :
« J'ai une idée. Jetons nos miroirs. Ainsi, quand nous regarderons en bas, nous y verrons se refléter le monde entier. »
Alors les deux jeunes filles sortirent leurs miroirs de leurs larges manches et les jetèrent en bas. Les miroirs descendirent en scintillant, ils tournoyèrent un instant avec de petits sifflements et tombèrent sur la terre où ils se transformèrent en deux lacs enchantés dont les eaux limpides reflétaient les montagnes, les forêts, les collines et les hommes.

 

Et savez-vous où sont ces deux lacs ? L'un est en Chine, c'est le Grand Lac Occidental, et l'autre au Vietnam, à Hanoi.

 

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5 janvier 2013 6 05 /01 /janvier /2013 11:00

 

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4 janvier 2013 5 04 /01 /janvier /2013 23:01

 

Les amateurs de livres ne se couchent jamais seuls ...

 

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4 janvier 2013 5 04 /01 /janvier /2013 19:00

... de Peau d'Âne ! 

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4 janvier 2013 5 04 /01 /janvier /2013 11:00

 

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3 janvier 2013 4 03 /01 /janvier /2013 23:30

 

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3 janvier 2013 4 03 /01 /janvier /2013 23:01

 

Envie de revoir ça > http://0z.fr/zgNqw !

 

Quand je pense qu'il n'y avait pas eu le moindre commentaire ...

 

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3 janvier 2013 4 03 /01 /janvier /2013 19:00

 

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Il était une fois un garçon nommé Igor, qui voulait voir la mer.


Drôle d’idée me direz-vous, quand justement on habite au centre d’un continent aussi éloigné du Pacifique que de l’Atlantique.
La mer ? Personne ici ne pouvait se l’imaginer, personne n’y était jamais allé.
On ne connaissait que le grand fleuve, les rivières, les innombrables sources, et ma foi, on s’en trouvait très bien. Sauf Igor !


L’un de ses cousins, marin au service de l’empereur, avait tenté de lui décrire la mer, et depuis, Igor en rêvait la nuit, et même le jour, quand il travaillait aux champs ! Il avait une immensité bleue dans la tête. Il ne pouvait se confier à personne car on l’aurait traité de fou. Alors, il mitonnait son idée tout seul :
"Un jour, je partirai, je marcherai droit devant moi, le temps qu’il faudra. Mais j’y parviendrai."

 

Un matin de printemps, il ne put y tenir davantage, et il partit. A tous il dit qu’il allait chercher un trésor, un filon d’or ou une mine de diamants. Les gens de sa famille hochèrent la tête : cet enfant-là n’avait jamais été comme les autres. Mais après tout, puisque c’était son idée …

Quand il eut perdu de vue le clocher de son village, Igor s’arrêta. Il ne savait même pas quelle direction prendre. A tout hasard, il décida de marcher vers l’ouest : on lui avait dit que lorsque le soleil se couchait, il s’enfonçait dans la mer. Il avait douze ans, de grands cheveux noirs et les poches percées.

 

Il marchait ; ses pieds le portaient le long des collines et des plaines.
Comme il n’avait pas d’argent, il était obligé de s’arrêter souvent, afin de gagner son pain.
Il fut successivement pâtre sur les flancs d’une montagne, gardien de dindons, montreur d’ours, garçon d’écurie …
Quand il avait amassé quelques sous, il saluait la compagnie et reprenait sa route. Quelquefois, il questionnait ceux qu’il croisait :
- Savez-vous si elle est encore loin ? demandait-il ?
- Et qui ça, mon garçon ?
- La mer, bien sur !
Les gens haussaient les épaules, hochaient la tête et s’éloignaient.

 

A ce rythme, il n’avançait guère et les années passaient. Il avait fini par franchir les frontières de son immense pays. Et il était devenu un homme.
Un jour, Igor s’arrêta dans une ferme pour aider aux moissons. La fille de la maison était si belle qu’il en oublia sa quête. Elle s’appelait Madrépore et avait les yeux bleus, si bleus, qu’il ne pensa plus au bleu de l’océan.
Ils se marièrent au printemps ; un garçon naquit l’année suivante puis une fille et une autre encore. Pour assurer l’avenir de ses enfants, il plantait un noyer à chaque naissance. En apparence, Igor s’était transformé en riche fermier, conscient de ses devoirs.
En apparence seulement, car lorsqu’il était seul, lorsque le travail de la terre lui laissait quelque répit, son vieux désir le reprenait, plus fort que jamais.
Mais quoi, il lui fallait bien élever ses enfants !
" Quand ils seront grands, je repartirai " se disait-il !

 

Les années passèrent. Les noyers qu’il avait plantés pour la naissance de l’aîné donnaient maintenant de l’ombre, les cheveux noirs d’Igor avaient grisonnés, puis blanchi. Bientôt, il maria ses enfants.

 

Puis, un triste jour, il enterra Madrépore aux yeux bleus. Alors, au milieu de sa peine, le vieux désir revint en lui, aussi frais, aussi ardent que lorsqu’il avait douze ans : la mer l’attendait.
Il partagea ses biens, embrassa ses enfants, et les enfants de ses enfants, puis se remit en route vers l’ouest.

 

Oh ! Il n’avançait plus au même rythme, il avait oublié les chansons qu’il fredonnait autrefois, mais il cheminait, il cheminait !
Un jour enfin, il crut sentir dans le vent une odeur inconnue faite de sel et d’iode. Ce soir-là, il dormit sous un chêne et se leva avec le soleil. Le cœur battant, il avançait. Sans crier gare, la mer, d’un coup fut devant lui ! Plus belle encore, plus immense et plus bleue que tout ce qu’il avait imaginé durant sa vie.
- Je suis arrivé, murmura-t-il en s’asseyant sur un rocher.

 

Que dire de plus ?

 

Il était une fois un vieillard aux cheveux blancs, nommé Igor, et qui contemplait la mer.

 

(Yvon Mauffret, L'ogre des mers, et autres contes de mer)

 

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3 janvier 2013 4 03 /01 /janvier /2013 11:00

 

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2 janvier 2013 3 02 /01 /janvier /2013 23:01

 

 

La vie se présente à toi et ne te demande rien. 

 

Tu peux l’accepter et nager avec délice à travers elle. 

 

Tu peux aussi choisir de te battre avec elle. 

 

 

Cependant, si tu choisis de passer ta vie à te battre,

 

à résister, à vouloir en permanence autre chose que ce que tu as,

 

tu ne pourras pas utiliser ton temps à jouir de tout ce qui t’est donné.

 

(Wayne Dyer)

 

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